Une centaine de participants – armés de post-it et de suggestions – se sont réunis en petits groupes pour la première journée des Assises des quartiers populaires 2023. Mais seule une personne sur cinq habitait réellement l’une des 24 communes concernées.
La Métropole de Lyon a lancé ce mercredi 22 février la première journée des Assises des quartiers populaires 2023 à l’espace citoyen du huitième arrondissement pour donner la parole aux habitants et aux associations des quartiers prioritaires de la ville (QPV) pour améliorer leur habitat.
Alors qu’une centaine de participants – armés de post-it et de suggestions – sont réunis en petits groupes autour du thème de la journée : « Mon quartier au quotidien : habiter les quartiers populaires », force est de constater que seule une personne sur cinq habite réellement l’une des 24 communes concernées.
« Personne dans mon quartier ne connaît ces assises », déclare Kim, du QPV de Grande-Île, à Vaulx-en-Velin. Pour elle, la communication relatant l’existence de ces journées n’a pas été suffisamment aboutie. C’est uniquement grâce à son métier d’aide sociale qu’elle a entendu parler de l’événement.
Pourtant, cette rencontre est d’envergure : certaines des suggestions qui ressortent des Assises seront intégrées à la stratégie Contrat de Ville de la Métropole, dont le renouvellement est prévu en 2024, et ce, pour les six prochaines années.
Françoise est médiatrice aux centres sociaux du QPV de Rillieux-La-Pape. Elle a été sollicitée par les organisateurs, mais n’a pas réussi à mobiliser les habitants avec qui elle travaille : « Moi, je viens dans le cadre de mon travail, donc c’est facile, indique-t-elle, mais je ne sais pas si j’aurais posé une demi-journée pour participer à ces évènements si j’habitais en QPV ».
Pour Christophe Bernard, directeur du pilotage urbain à la Métropole et l’un des organisateurs de ces rencontres, la parole ne sera jamais exhaustive et les consultations continueront au-delà des Assises : « Un des défis de la Métropole est de créer des moments avec les habitants après les consultations pour que les échanges puissent être féconds. On veut garder le fil du dialogue », souligne-t-il en indiquant que le site de suggestions sera maintenu au-delà de la conclusion des Assises.
Ces dernières se poursuivent jusqu’au 21 mars, et seront clôturées par une « Grande journée des Assises » qui synthétisera l’ensemble de ces rendez-vous pour les représentants de l’État, de la Métropole et des communes, le jeudi 6 avril, au Transbordeur.